vendredi 29 avril 2016

Compte rendu de la réunion UNCAM du 27 Avril 2016 (Florent Régal)

Compte rendu de la réunion UNCAM du 27 Avril 2016 (Rédigé sous la dictée de Florent Régal par Aurélie Biville)
Cette réunion a eu lieu dans les locaux parisiens du siège de l'UNCAM. Florent
Régal y est allé dans l'objectif de représenter les collectifs des IDELs présents sur
Facebook*, sur invitation de la Présidente et de la directrice du syndicat ONSIL.

Nous ne relaterons ici que les échanges tenus entre Florent et M Revel, laissant
Mme Maylie faire le compte rendu de ses échanges au membres de son syndicat.
Nous remercions l'ONSIL de nous avoir permis de passer un pied dans l’entrebâillement de la porte (à nous de la pousser!).

Florent a dit notre inquiétude de voir aujourd'hui
un tel désintérêt des IDELs pour
l'action syndicale, ceux-ci se regroupant de façon massive en collectifs sur tout le territoire.
Le phénomène dénote de la profondeur du malaise qui règne dans la profession et toute la défiance qu'ont les professionnels vis à vis de leurs représentants syndicaux. Il a signalé la grande colère qui régnait en ce moment et le danger qu'elle représente.
Sans une vision plus réaliste de la situation et si les caisses d'assurances maladie et les syndicats ne prennent pas en compte l'existence et l'action des collectifs, nous allons vers une catastrophe : « M Revel la profession est une cocotte minute, n'attendait pas que le couvercle saute » a dit Florent à l'auditoire.

Concernant la NGAP, Florent a dénoncé de nouveau le fait de la disparité des
interprétations selon les caisses et régions, rappelant les événements actuels en Savoie. Il a rappelé les difficultés d'application de certaines cotations et notamment des tarifs de nuit malgré leur présence dans la nomenclature et leurs justifications médicales.
Il a aussi mentionné le désir des collectifs de voir certains de leurs représentants siéger aux prochaines négociations conventionnelles. M Revel a répondu qu'il est impossible pour nous, les collectifs, d'intervenir dans ces négociations car cela impliquerait de changer la loi par un passage en conseil d'état.

Au sujet des indus, Florent a dénoncé le fait que les indus se cumulent 2 ans après
les soins, ce qui place certains cabinets en péril imminent. Il a rappelé aussi que la « faute » incombe souvent au prescripteur pour des problèmes de libellés d'ordonnance. Il a donc demandé pourquoi les caisses ne se retournent pas de ce fait vers eux. Serait-ce parce qu'ils sont médecins ?…

M Revel s'est voulu rassurant en disant qu'il n'avait pas connaissance d'abus des caisses en matière d'indus liés à des faits qui ne sauraient être de la fraude et que si nous possédions des preuves des dysfonctionnement dans certaines caisses, il était tout à fait disposé à en être informé et que le cas échéant il lui arrivait de recadrer les choses avec les directeurs régionaux. Florent lui a répondu qu'il se ferait un plaisir de leur fournir quelques éléments en ce sens.

Florent a (comme il l'avait fait lors des rencontres avec notre CPAM locale), proposé que nous soyons contrôlés sur le terrain et non plus sur le papier, invitant les agents de la caisse et M Revel lui-même à partager avec nous une journée de travail et ainsi recoller à la réalité de notre quotidien.
Il a rappelé que s'il arrivait que des idels fraudent, nous refusons la politique du « tous pourris », disant à M Revel que lui aussi, en tant qu'ex-homme politique (ex conseiller de F Hollande), dénonçait ses allégations diffamantes.

Concernant le tiers payant généralisé (TPG), Florent a rappelé à M Revel que dans une interview qu'il a donné dans le journal Libération, il vantait la simplicité et la facilité que représente ce système. Il l'a donc invité à visionner les différentes vidéos circulant sur internet démontrant, au contraire, toute sa complexité.

Le TPG représente aussi le danger de la perte de notion de coût des soins pour les patients et le risque de glissement de curseur entre la part remboursée par les caisses primaires au profit des complémentaires santé. M Revel n'a pas souhaité s'exprimer sur ce sujet celui-ci relevant d'une loi et donc étant sous l'autorité du ministère. Il a juste dit garantir le non désengagement des caisses primaires au profit des grands groupes de complémentaires santé, dénonçant un « fantasme » autour du TPG.

Ce discours qui se veut apaisant nous laisse perplexe.

Du côté des avancées…
Autour du TPG, il sera mis en place courant 2016 une plate forme téléphonique
unique pour toutes les caisses primaires, dédiée aux professionnels. Mais cette plate forme ne s'adressera dans un premier temps qu'aux médecins !!!!?
M Revel nous a annoncé que nous ne serons plus pénalisé pour des problèmes liés à la mise à jour des droits sur les cartes vitales des patients ; le professionnel de santé sera payé de ses actes quoi qu'il arrive. Nous ne devrions plus avoir ce type de rejet.

Le BSI (Bilan de Soins Infirmiers) a lui aussi été évoqué. Le BSI est appelé à remplacer la DSI, et est présenté comme un outil qui permet de mettre en valeur toutes les actions infirmières auprès du patient et permettre un travail de coordination avec les médecins. Florent a rappelé que nous sommes tout autant opposé au BSI qu'à la DSI tant il représente une charge de travail supplémentaire. Il en a profité pour insister de nouveau sur la nécessite de supprimer la notion de temps sur les AIS. Car celle-ci du fait de son interprétation subjective et son tarif dérisoire nous place de fait en position de potentielle Florent a également rappelé la réalité de terrain quant aux problèmes que nous rencontrons pour obtenir la contre signature des DSI et pour obtenir les ordonnances correctement libellées, en temps et en heure. Ces difficultés qui ne dépendent pas de la volonté de l'IDEL nous place d'entrée de jeu dans l'illégalité vis à vis des délais imposés par les caisses.

Pour finir, M Revel s'est voulu rassurant quant à l'avenir de la profession du fait de l'expansion croissante de sa démographie ces dernières années et du virage ambulatoire voulu par les politiques de santé actuelles.

Florent lui a rappelé que nous sommes, encore une fois, les grands oubliés de ce virage ambulatoire, car sont subventionnés les SSIAD, HAD, MAIA et autres maisons de santé, volonté à demi cachée de voir les idel exercer non plus de manière autonome mais de nouveau sous la coupe des médecins ; ceci sous couvert d'amélioration de la coordination des soins. Florent en a profité pour évoquer les problèmes de concurrence déloyale que nous subissons avec ces structures (SSIAD et HAD) et a demandé à qu'elles soient contrôlées au même titre que nous sur leur facturation et sur le cadre de leurs interventions. Et reprenant une proposition de l'Onsil, de soumettre à entente préalable l'admission en HAD.

M Revel a simplement répondu qu'il n'y a aucune obligation pour les idel d'intégrer les maisons et pôles de santé qui se développent et que ces structures ont pour but de pallier au problème de la démographie médicale...

En somme, l'atmosphère de cette réunion était sérieuse et cordiale. Florent a pu

parler des problèmes concrets que nous rencontrons au quotidien et laisser la feuille de nos revendications à M Revel et à ses collaborateurs en fin de réunion. Il les a quitté en les remerciant de l'avoir reçu et leur disant rester à leur disposition. Ils ont certainement été surpris de la manière non conventionnelle de s'adresser à eux de Florent mais ça n'a pas eu retentissement sur le déroulé de cette rencontre.

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